vendredi 31 janvier 2020

Parole de prof 2



Lorsque l’on regarde une démonstration d’aïkido, on voit souvent des projections dynamiques, et parfois spectaculaires. Un mouvement est-il d’autant meilleur que uke est projeté haut et fort ? Et finalement, est-ce que le but de l’aïkido est de faire faire des sauts périlleux à son partenaire ? Sur un tatami, ce n’est pas un problème, car uke a appris à chuter, et les tatamis amortissent les chutes, mais dans la rue, une telle projection risque de blesser l’agresseur, ce qui n’est pas forcément dans l’esprit de l’aïkido. Tori peut être parfois tenté de réaliser une projection brillante, car cela flatte son ego, mais cela va-t-il dans le sens que nous avons découvert il y a quelques semaines en étudiant le logo de Maître Nocquet ? Est-ce ainsi que l’on va pacifier notre partenaire ? Quelle attitude adopter alors pour arriver au résultat escompté ?
La réponse tient dans cette lumineuse phrase de Maître Nocquet : « Projetez votre cœur plutôt que votre épée. » S’il y a en nous le moindre soupçon d’agressivité à l’égard de uke, celui-ci le percevra, se sentira agressé, et nous rentrerons alors dans un cercle vicieux dont il nous sera difficile de sortir. L’attaque de uke ne doit rencontrer que du vide ; pas un point d’appui pour rebondir et continuer le processus agressif. Il doit se sentir enveloppé, et avoir cette sensation que nous avions en attaquant Maître Nocquet, à savoir que son attaque est totalement inefficace, inutile. Il doit se sentir comme enveloppé dans du coton, absorbé, accueilli, sans haine et sans jugement.
Une erreur à éviter quand nous portons une technique d’aïkido est de tenir fermement notre partenaire. D’abord cela crée en nous une crispation qui empêche un bon écoulement du ki. Ensuite cela nous prive de notre liberté d’action, car en réalité, c’est celui qui tient qui est prisonnier de ce qu’il tient. Cela peut nous faire perdre un temps précieux, car si notre main est appelée à agir rapidement ailleurs, par exemple pour parer une autre attaque, il faudra d’abord lâcher ce que nous tenons, ce qui engendrera une perte de quelques dixièmes de secondes qui pourraient nous être précieux. Et puis, enfin, une saisie ferme nous fait perdre en fluidité, emprisonne le partenaire qui est tenté alors de se dégager de cette saisie de manière violente.
Voilà pourquoi Maître Nocquet nous conseillait de travailler le plus possible avec les mains ouvertes, de porter les techniques comme des caresses. Pensez à sa fameuse technique de la « patte de chat » pour contrôler les tentatives de saisie. Il nous demandait également de n’avoir qu’une main à la fois sur le partenaire, l’autre étant disponible pour balayer l’espace alentour et se consacrer le cas échéant à un deuxième agresseur. Une main ouverte étant toujours prête à recevoir, travailler ainsi nous donne une rapidité et une disponibilité remarquable.
Quand il s’agit de projeter son cœur, les caresses ne sont-elles pas appropriées ? Si nous voulons pacifier notre partenaire, nous aurons plus de chance de réussir en lui donnant de l’amour et de la compassion plutôt que des punitions. Maître Ueshiba ne disait-il pas « aïkido est amour » ? Alors, qu’attendons-nous pour travailler dans ce sens ?

Parole du Prof. 1



La chute en aïkido est riche d’enseignement. C’est un bel apprentissage de la réalité de la vie. Et elle mérite que l’on réfléchisse sur sa signification. La compréhension symbolique de la chute nous amène à acquérir une grande confiance en nous.
Le judoka chute, attire son partenaire au sol et lutte. L’aïkidoka, lui, chute sans se blesser, et se relève en utilisant l’énergie qui l’a conduit au sol pour se relever. C’est une belle leçon : la chute non seulement ne détruit pas, mais de plus contient l’énergie nécessaire pour nous relever. Dans un entraînement d’une heure, nous chutons et nous nous relevons sans cesse. Ainsi en est-il de notre vie. Vivre, c’est chuter sans cesse, et se relever, forts de ce que les chutes nous ont appris. Subir un échec n’est pas une erreur, chuter n’est pas une erreur. Ce qui est une erreur, c’est de ne pas se relever, de se laisser détruire par l’attaque. Restons centrés, protégeons-nous pendant la chute, à l’image de l’aïkidoka qui met son corps en boule quand il chute, et emmagasinons l’énergie nécessaire pour nous relever. Cette énergie est cette force vitale que nous avons en nous. Si nous sommes coupés de cette force, nous aurons bien du mal à nous relever. Mais si vous restez reliés à elle, les gens vous regardent, et disent : « C’est incroyable ! Avec tous les coups qu’il reçoit, comment fait-il pour rester debout ? » En réalité les coups que l’on vous porte vous renforcent, et vous vous relevez plus fort que vous n’étiez auparavant.
Les coups, les échecs peuvent nous retirer quelque chose, mais jamais tout. Il reste toujours tout au fond de nous cette force vitale qui est immuable, inaltérable, présente à chaque instant, indépendante des événements que nous traversons, et qui nous permet toujours, quand nous avons conscience de sa présence, de nous relever et de continuer notre chemin.
Une vie linéaire n’existe pas, ou bien est sans intérêt. La vie est vibration, sans cesse nous fait descendre et remonter. Alors cessons de nous culpabiliser ou de nous lamenter quand nous chutons. Nous sommes sur Terre pour apprendre. Chuter et nous relever fait partie de notre condition humaine.  Tirons les leçons de nos échecs et gardons toujours présent à l’esprit cette phrase de Maître Ioda : «  La Force est en toi ! »

Galette des Rois 2020

Dans un esprit de convivialité, le club a fêter les rois le mardi 14 Janvier 2020, l'occasion de discuter en dehors du tatami en toute convivialité.

un moment d'échange convivial



Portes ouvertes Féminines

 Dans le cadre des journées portes ouvertes FFAB destinées aux femmes, l'Aïkido Club Dijonnais propose 2 cours "découverte de l'...